Le nouvel antiracisme

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Le nouvel antiracisme

Par quelque angle qu’on regarde notre vieux pays, c’est pour lui découvrir une nouvelle plaie. La moins étrange n’est pas la plus récente : ce nouvel antiracisme qui n’est finalement qu’un antiracisme raciste. Oxymorique et pervers, le nouvel antiracisme est en effet un poison subtil que les contradictions n’effraient pas et dont l’insidieuse infiltration dans le peuple français a des conséquences bien funestes.

Il possède sa propre généalogie : ses grands-parents, mai 68 et Michel Foucault, ses parents, madame Taubira et le gauchisme. Si les tares françaises sont généralement de sang mêlé, chaque idéologie, parti, groupe associatif ayant apporté sa pierre à l’édifice, l’antiracisme peut se proclamer d’une race pure : il est entièrement de gauche.

Le nouvel antiracisme rassemble ainsi divers composants : 

  • L’amour invétéré des minorités, quelles qu’elles soient, jusque dans leurs absurdités
  • Le rejet de l’unité au motif que l’unité, universaliste par nature, nuit à la « diversité » si chère à leurs yeux. En toute occasion, l'antiraciste choisira le communautarisme de préférence à l’unité nationale, n’hésitant pas à soutenir des messages qu’on attendrait plutôt d'un membre du KKK : « on est mieux entre nous ».
  • La certitude d’être toujours dans son bon droit, et cela au nom de souffrances parfois hypothétiques de prétendus ancêtres dont ils défendent l’héritage (à la différence d’un passé national).
  • Et enfin, un vernis intellectuel composé de références constantes à M. Foucault et à ses épigones.

Une fois ces principes posés, les modalités sont diverses. On y trouve des salafistes, ou prétendus tels, qui refusent de serrer la main d’une femme, des féministes « ethniques », des partisans bon teint qui prônent ardemment la fin des piscines mixtes, le voile à l’école ou la nourriture halal dans les cantines, mais qui ne critiquent que mezzo voce la lapidation d’une femme adultère ou les crimes « d’honneur » des clans de tout acabit. D’une certaine façon, de même que Barthes a bien mis en lumière que les amis du Mal ne sont amis que du Mal, mais pas entre eux car leur réseau ne possède pas d’interconnexions, les nouveaux antiracistes ne trouvent de rapprochement que dans leur ennemi commun : la République ou plus exactement l’idéal républicain.

De notre République, qui soit dit en passant est leur pays, ils attaquent les trois fondements : la liberté, l’égalité et la fraternité et ce dans un ordre très précis.

D’abord l’égalité qui est notre valeur essentielle. Elle ne remonte pas seulement à la Déclaration des Droits de l’Homme (libres et égaux), elle vient du plus profond de notre civilisation, proclamée dans la Genèse 1.18 (et oui, nous avons des racines judéo-chrétiennes !). Dieu a créé l’Homme. Au singulier et avec une majuscule. C’est-à-dire un homme unique et qui les comprend tous. Un seul genre humain. Il n’a pas créé le Juif puis le Goy, il n'a pas créé les noirs puis les jaunes, puis les blancs. Il a créé l’Homme. Au cœur de ce livre si important, qui porte en hébreux le nom de « commencement », se trouve l’unicité du genre humain. Il n’y a qu’un seul Homme masculin et féminin (« homme et femme il les créa »), c’est-à-dire un seul peuple. Et remettre en cause la mixité, par exemple, c’est attaquer l’égalité ; ne pas serrer la main des femmes, c’est attaquer l’égalité.

Ensuite, la fraternité. La volonté de rester entre-soi et en communauté, ce n’est certainement pas considérer l’ensemble des membres du peuple comme sa famille humaine ; au contraire, c’est restreindre le cercle de la fraternité et exclure par là-même ceux qui ne sont pas des frères. La fraternité est insécable, la réduire, c’est la détruire.

Enfin, quand on attaque les deux valeurs précédentes, on finit toujours par attaquer la liberté parce qu’on fixe les membres d’un prétendu groupe à leurs origines, dont ils n’ont peut être que faire, et parce que qu’on élève des barrières qui s’opposent à la liberté : le droit d’aller à la piscine quand on veut, le droit de se moquer des religions, des traditions, des travers caractéristiques, le droit de faire des plaisanteries de mauvais goût sur Dieu ou sur un de ses soi-disant prophètes.

Séparer les hommes, c’est tôt ou tard les asservir. Il est d’ailleurs intéressant que le diable, en grec diabolos, soit celui qui divise et sépare les hommes entre eux. Le nouvel antiracisme n’est pas la poursuite d’un combat qui a traversé l’occident du père Las Cases au révérend Martin Luther King, en passant par Montaigne et Voltaire, c’en est le travestissement obscène, la perversion, le détournement vicieux.

Mais dans quel but, le loup prend il le costume de l’agneau ?

Qui dans l’histoire s’est déjà posé en victime? Victime lui-même, ancien clochard dans Vienne, caporal gazé d'une armée défaite et issu d’un peuple blessé et sous le joug d'un traité inique. Insister sur la victimisation a-t-il d’autre but que de s’arroger le droit de devenir tortionnaire ou bourreau ? Ceux qui détestent les blancs parce qu’ils sont blancs sont finalement les héritiers de ceux qui haïssaient les juifs. Les charmants militants du nouvel antiracisme, qui laissent sortir des horreurs de leur bouche avec un sourire d’enfant rebelle, ne sont pas différents des adolescents qui peuplaient les jeunesses hitlériennes, sûrs de leur fait, enfermés dans la haine. Donnez-leur en l’occasion historique, et ils rejoindront en masse les nouveaux Einzatz Gruppen.

Ces donneurs de leçon, il faut les combattre sans pitié! Ils ne sont pas une voix de crécerelle désagréable, qui serait pardonnable et excusable. Ils sont un poison vicieux. Ils n’ont d’autre but, voulu par leurs chefs et complice par idiotie chez leurs séides, que de subvertir la République et de précipiter le peuple français dans la destruction. Il faut les combattre, mais il ne faut pas devenir comme eux. Les « universaux » ne doivent pas devenir une minorité de plus : faible, geignarde, peureuse, repliée sur elle-même. Soyons impitoyables avec leurs leaders comme on le fut à Nuremberg, mais épargnons les soldats et surtout, restons nous-même : il n’y a qu’un seul peuple Français.  

Publié dans Histoire-Politique

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