Gare du Nord

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Gare du Nord

Mue par l’ambiance commune, la SNCF avait organisé dans ses principales gares un hommage aux victimes de la tragédie de Nice. Gare du Nord, les voyageurs sont pourtant passés sans un regard pour ce qui avait été préparé. Ils ne se sont pas arrêtés, n’ont pas même ralenti leur pas, n’ont pas fait silence. Ils ont sans coordination, sans mot d’ordre, montré leur mépris pour la cérémonie. Mais ce n’était pas du mépris, bien au contraire. C’est ce genre de cérémonie justement qui insulte les victimes.

Le peuple est las des minutes de silence, des bougies, des chansons, des marches blanches, des éclairages tricolores sur nos monuments. Le peuple est las des mots, des discours, des paroles lénifiantes des politiques. Le peuple veut de l’action. De l’action véritable et non des annonces, il veut des augmentations de moyens.

Le peuple murmure. Le peuple veut qu’on venge ceux de Nice, ceux de Marseille. Le peuple murmure, il finira par crier, par exprimer sa colère, et sa colère sera terrible.

Le peuple n’a peut-être pas toujours raison comme disent les politiciens, mais il a rarement tort.

Il dit : « c’est assez des hommages, du recueillement et des génuflexions. Nous voulons rendre les coups. Nous ne voulons pas attendre là, à la terrasse des cafés, comme des moutons parqués pour l’abattage. Nous voulons que les armes parlent, nous voulons que notre armée soit une armée et pas un corps de ballet, nous voulons que nos chefs soient des chefs et pas des psychanalystes ».

Le peuple dit : « nous sommes vivants, nous sommes des combattants, nous n’avons pas peur de cette bande d’assassins. Nous sommes allés à Berlin, nous pouvons aller à Raqqa. Nous voulons combattre et vaincre ceux qui égorgent nos fils et nos compagnes ». 

 

Publié dans Histoire-Politique

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