Guerre ou Justice

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Guerre ou Justice

Nul n’est responsable pour autrui.  Ce principe d’individuation est la base de la justice occidentale, c’est-à-dire de la justice tout court qui cherche toujours à donner « à chacun son dû ».

La Justice travaille au cas par cas, elle prend son temps, elle déteste la faute de procédure, plus encore l’erreur judiciaire, elle respecte l’accusé, ses droits, ses avocats, elle respecte aussi le condamné. Le juge travaille par dossier, et chaque dossier est un homme. Lorsque l’homme meurt, l’affaire s’arrête.

Le militaire, quant à lui, fonctionne par zones, par groupes, par domaines. Son but n’est pas d’être juste, mais d’être efficace. S’il ne peut tout se permettre, ce sont les lois de la guerre qu’il respecte, pas un code de procédure. Pour peu qu’il porte un uniforme ennemi, un homme passant dans la ligne de mire d’un soldat sera abattu, sans sommation, sans se demander s’il a des enfants, une famille, s’il a vraiment voulu être là où il est. C’est la guerre ! De même les bombardements tuent de façon indifférenciée les civiles et les militaires, ils détruisent usines et habitats. C’est la guerre ! Il s’agit de tuer l’ennemi, de lui faire mal, de l’anéantir, de l’amener à capituler.

Daesh n’a pas choisi la voie du crime, Daesh n’a pas choisi les attentats ciblés, symboliques. Daesh a choisi la guerre, le meurtre de masse et, si crime il y a, ce sont des crimes de guerre. Continuer avec notre petite routine judiciaire, nos instructions tranquilles, nos salles de sport privatives pour criminels de guerre, c’est un aveuglement désastreux. Seule la guerre peut répondre à la guerre, et la vraie, pas le discours de notre petit premier ministre qui s’agite comme un coq.

Le risque zéro n’existe pas dit Valls. Avec lui c’est certain ! Avec les Valls, les Hollande et tout leur orchestre y compris le financier qui se prend pour Jeanne d’Arc, en fait de risque zéro inatteignable, nous avons un attentat majeur tous les six mois ! Tout cela parce qu’on ne veut pas voir la réalité, l’admettre, la comprendre et en déduire la conduite à tenir. Le premier devoir d’un homme de gouvernement est de ne pas tricher avec les faits, de ne pas se raconter d’histoires, c’est simplement de l’honnêteté intellectuelle. Plus qu’une qualité, c’est l’éthique même du fait de gouverner : honnêteté intellectuelle, courage devant la réalité. Il n’y a rien de plus méprisable que la cécité volontaire et l’illusion du « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». L’histoire vomit les lâches, les couards et les imbéciles.

Notre réalité c’est la guerre. Monsieur Valls qui se situe toujours au plan des mots peut inventer cette fois la trumpisation des esprits comme il y eut naguère leur lepénisation. Les 88 cadavres de juillet ne sont pas une question de mot ou d’opinion, pas plus que ne l’étaient les 130 de novembre. Daesh se moque de monsieur Valls et monsieur Valls se moque des Français.

Réveillez-vous. 88 morts dans la sixième ville de France, le jour de la fête nationale. Que vous faut-il de plus ? Que vous faut-il Français pour admettre que nous sommes en guerre ? Que les juges s’occupent de Balkany et de Sarkozy. Qu’ils laissent l’armée s’occuper de Daesh. S’occuper de Daesh, ce n’est pas parader dans nos villes par groupes de trois, ce n’est pas le Vigipirate écarlate, le plan blanc, l’alerte rouge.

S’occuper de Daesh, c’est prendre Raqqa et fusiller les chefs de Daesh, c’est anéantir leurs bases-arrière, c’est tuer les assassins, détruire leurs réseaux, leurs complices et réduire les survivants à une bande de proscrits qui changeront de noms, de visages et seront réduits pour le reste de leur vie à vivre comme des rats, comme le furent les Mengele ou les Brunner.

Publié dans Histoire-Politique

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