Oui, nous sommes en guerre !
Un joueur de tennis parle de tristesse, un politicien pommadé évoque une déchirure, le même discours lénifiant se répand à tous les étages de la société médiatique comme un gaz neurotoxique.
88 morts, après les 130, après les 20, mais avant combien encore ? Les mêmes antiennes rôdées, travaillées, polies : nous sommes en guerre, pas d’amalgame, ce n’est pas le vrai Islam, tous ensemble, ce n’est qu’une infime minorité, ne nous séparons pas… et les mêmes rites : bougies, dessins d’enfant, cellules de support psychologique, commissions d’enquête, marches blanches, discours, présence devant les caméras, recueillement, petits soldats en faction, juges d’instruction. Image, sons, gestes, rien de tout cela n’a le moindre intérêt.
Car nous ne sommes pas en guerre ! C’est encore un juge qui instruit un dossier, qui à son rythme, interrogeant de-ci, compulsant de-là, respectant à la lettre le code de procédure pénale… sans quoi tout s’effondrera.
Car nous ne sommes pas en guerre ! Les jihadistes, lassés du soleil syrien, rentrent comme ils le souhaitent, sans être plus inquiétés que cela ; ils jouissent d’un petit temps de vacances pour être décontaminés et c’est tout. Traîtres à la Nation, au sens propre du terme comme le furent jadis ceux de la LVF, ils en sont quittes pour quelques séances de morale civique dont le niveau ne dépasse guère celui de la classe de 5e.
Car nous ne sommes pas en guerre ! Les fichés « S » sont au mieux assignés à résidence et surveillés étroitement ; cela mobilise d’ailleurs des moyens considérables ce qui ouvre autant de brèches dans nos défenses et permet à leurs camarades plus discrets d’agir. Les expulser ? Mais vous n’y pensez pas. Les bannir ? Honte sur nous. Les traités internationaux, la loi, la Constitution ne le permettent pas. Sans parler de la Cour européenne des droits de l’homme.
Mais justement : nous sommes en guerre ! Que le pommadé président et sa clique le veuillent ou non, que les multiples candidats de la primaire des républicains l’admettent ou non, nous sommes en guerre ! Daesh fait la guerre. Avec ses armes. Et qu’on ne nous dise pas qu’il était imprévisible qu’ils utilisent une technique déjà employée semaines après semaines en Irak ou en Syrie. Je peux même vous dire le prochain coup : cela sera une bétonnière bourrée d’explosifs qui sera lancée dans un marché, sur un monument historique ou dans tout lieu symbolique.
Nous sommes en guerre. Les lois doivent être modifiées, les traités qui nous empêchent d’agir, fruits d’une autre époque doivent être dénoncés. L’ennemi doit être neutralisé comme l’ont été les Nazis, sans cellule de dégrisement, sans pardon, sans bienveillance, sans utilisation parcimonieuse de la violence.
Nous sommes en guerre. L’ennemi doit sentir la douleur de la guerre, l’insécurité, la peur, la mort. L’armée doit faire son travail. Terminé les petits militaires paradant dans les villes. L’armée doit rentrer dans les zones de non-droit, mettre fin aux sociétés parallèles, emprisonner tous ceux qui se sont désolidarisés de la Nation française et constituent le vivier du terrorisme islamiste. Elle doit rendre la vie impossible aux terroristes, à leurs suppôts, à leurs amis, à leurs alliés, ces intellectuelles corrompus et humoristes de pacotille.
Nous sommes en guerre. Les traîtres doivent être éliminés et les bases-arrière anéanties, comme le furent Dresde et Hambourg lors de la dernière guerre.