Le fossoyeur facétieux
Pour le second débat, il a pris soin de mettre en scène une sortie au théâtre. Nous devrions apprendre dans quelques jours, par Paris-Match ou par Closer, les seuls journaux qu’il semble pouvoir intéresser maintenant, où était le fantôme national lors du troisième.
Il aura raté ses débuts, avec son discours médiocre et son impolitesse dans la cour de l’Elysées envers le couple Sarkozy, il aura raté sa présidence avec ses innombrables volte-face, lâchetés, imperfections, son premier ministre professeur d’allemand, en dessous de tout, son coiffeur teinturier à 10 000 euros par mois, son manque de tenue, de maintien, d’élégance en un mot de classe, il aura raté ses adieux avec cette voix de petit garçon bredouillant un discours d’adieux mal écrit ; du début à la fin, il aura donné l’impression d’avoir été affublé d’un costume trop grand pour lui, d’occuper un bureau et un poste qui n’étaient pas les siens, et maintenant qu’il n’est plus rien, qu’il ne représente plus rien il continue de s’exhiber et de nous forcer à jouer le rôle de voyeurs.
Qu’il en veuille à la gauche de n’avoir pas pu participer à un processus de sélection qui avait été taillé à ses mesures – sans doute la raison pour laquelle tout cela semble boiter - c’est un comble, mais vu l’insondable médiocrité du personnage, c’est finalement naturel. Il fait partie de ces gens qui ne sont jamais responsables de rien, surtout pas de leurs erreurs. Une fois encore cela ne serait rien s’il ne nous faisait spectateurs de ses pitreries.
Sa philosophie semble être « après moi le déluge », la phrase que Louis XV aurait répété ad nauseam avec sa maîtresse madame de Pompadour. Il est vrai que Valérie T aurait pu jouer la marquise, alors que Julie G serait plutôt la comtesse. L’inconscience délibérée de Louis XV se paya 20 ans plus tard du sang de Louis XVI et de celui de très nombreux Français. La légèreté et la désinvolture sont plus dangereuses que tout au sommet d’un état. Il n’en ira pas autrement pour le parti socialiste dont le fantôme national aura été le fossoyeur.
Certes il aura été nourri, entretenu, choyé sa vie durant par le parti socialiste. Il lui aura dû son aisance relative et quelques conquêtes féminines que son physique replet et mollasson ne pouvait lui laisser espérer, mais est-ce une raison pour montrer de la reconnaissance ? Que pouvait-on espérer franchement du maire de Tulle qui ne doit sa place qu’à un accident de braguette new-yorkais ? Un peu de décence peut-être, un peu de modestie, de la discrétion. Et sur le fond, il a été élu le bougre, il s’est trouvé des Français pour voter pour lui. Peu nombreux ceux qui osent le dire et l’assumer aujourd’hui, mais il y en a eu un nombre conséquent, majoritaire même. Ils sont aussi fiers de leur geste que pouvaient l’être les députés qui votèrent les pleins pouvoirs à Pétain en juin 40.
Et c’est bien le seul intérêt de ce monsieur Flamby. Il nous dirigea pendant 5 ans. Pendant 5 ans nous eûmes ça comme chef. Quelle honte ! Quelle souillure ! Et cela ne serait rien si le complexe politico-médiatique ne faisait en sorte de réduire le choix de 2017 à une offre semblable de politiciens professionnels, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, archaïques ou superficiellement novateurs, devant tout à la politique, n’existant, ne respirant que par elle, comme le miraculé du Sofitel.
Jusqu’à quand supporterons-nous sans réaction ce mécanisme infernal qui nous fit hier les esclaves d’un maire de Tulle, demain ceux d’une créature quelconque de l’étang à monstres politiciens? Il faut assécher cet étang et nous débarrasser des monstres.