Peuple herbivore

Publié le par Jean Dampierre

Un raciste américain a foncé dans la foule à Charlotte Ville, USA, le racisme a été unanimement condamné, et par notre président également. La solidarité avec la victime est implicite. Nul n’est besoin de l’affirmer, à part peut-être pour ceux qui imaginent que les torts peuvent être partagés entre bourreaux et victimes.

Quelques jeunes marocains des campagnes, zoophiles, ont abusé d’une ânesse, et au passage se sont débrouillé pour contracter la rage, ce qui est assez original. La zoophilie a été unanimement condamnée. Si certains ont ressenti quelque solidarité avec l’ânesse,  ils n’en ont pas fait état. En tout cas, notre président n’a pas tweeté sur le sujet.

Quelques jeunes marocains des villes, ont violé une femme dans un bus aux vus des passagers et du conducteur sans qu’ils n’interviennent en rien. Le viol a été unanimement condamné. Là encore, la solidarité avec la victime fut implicite.

Une bande d’islamistes marocains a tué sauvagement 15 personnes en Espagne, notre président et avec lui ses collègues, ont manifesté leur solidarité avec les victimes. Solidarité, solidarité, une antienne reprise partout en Occident. Mais des islamistes il ne fut pas dit un mot. Pour être précis voici le 140-signes qu'a réussi à écrire Jupiter le petit en s'arrachant à ses vacances: " Toutes mes pensées et la solidarité de la France pour les victimes de la tragique attaque à . Nous restons unis et déterminés." C'est beau, c'est concis, c'est euphémique.

Les racistes, les zoophiles, les violeurs, les pédophiles, tout cela se nomme et se combat. Avec les islamistes, on doit faire preuve d’une pudeur extrême au point de ne jamais en parler explicitement. On parle des victimes, des pensées, toutes (!), de solidarité, de détermination, d'union, de tout, de rien, mais pas d'islamisme ni des islamistes.

Serait-ce parce que leur rapport avec la religion dont ils se réclament et qui n’a selon la doxa rien à voir avec leurs actions criminelles n’est pas aussi éloigné qu’on le dit? Serait-ce parce que leurs liens avec la communauté des croyants de cette religion, en particuliers avec ceux qu’on dit salafistes, ne sont pas aussi distendus qu’il semble? Serait-ce parce que pour en parler clairement et nommer l’ennemi qui a tué 250 personnes chez nous et 150 autres en Europe, il faut disposer d’une qualité distribuée avec parcimonie dans le monde politique : le courage ?

Au moins, il est un domaine dans lequel le président actuel ne peut renier sa filiation avec le précédent, c’est cette incapacité à parler ouvertement de l’ennemi avec lequel nous sommes suivant les jours et les locuteurs, en guerre. D’ailleurs cette aphasie sélective est partout présente en Europe de l’Ouest, France, Belgique, Espagne, Angleterre ; partout une solidarité bêlante. Et les actes vont hélas avec les mots. Les politiques occidentales veillent plus à contenir l’ennemi qu’à le neutraliser.

Il n’y aura jamais de tels actes en Corse, ni en Sicile, ni à Naples. Ces contrées sont encore peuplées d’hommes dignes de ce nom. Les radicalisés et l’immense communauté de ceux qui les cachent et les protègent savent bien ce qu'il leur coûterait s’ils franchissaient le Rubicon.  Les uns et les autres goûteraient la fraicheur de l’eau salée. Mais à Paris, à Nice, à Barcelone, à Manchester, à Berlin, ils peuvent tuer en toute tranquillité, ne perdant que leur vie de vermine pour un paradis frelaté et illusoire. A chacun de leur crime répond un bêlement solidaire, une marche blanche, des bougies, des chansons, des cantiques, des cérémonies œcuméniques, spectacles grotesques pour lesquels on trouve toujours un prêtre de service, un rabbin, un pasteur ou un imam dit libéral. Et une fois l’émulsion de solidarité apaisée, un autre groupe sort d’un village tranquille et reprend l’œuvre de mort commencée par les précédents.

Qui peut respecter le peuple immense des moutons ?

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article